Nous sommes parti en ballade, de Saint-Ribert direction Salagriffon, pour passer par la Clue d’Aiglun. Cette ballade longe l’Esteron, la rivière locale, jusqu’à la Clue.
On commence par un joli sentier boisé, que l’on suit pendant un certain temps, tout en discutant. Le chien, Milo, nous accompagne. Au fur et à mesure que l’on progresse dans le forêt, on se rend compte que le sentier est de plus en plus broussailleux. En fait, sans s’en rendre compte on a arrêté de suivre le chemin pour plutôt suivre le chien, qui avait dû flairer un sanglier. Mais, à la place d’essayer de retrouver le sentier initial, on se dit que, couper à droite pour rejoindre l’Esteron, c’est une super idée.
Forcément on se retrouve bien perdus, les églantiers piquant les mollets, et le chien nous regardant d’un air soupçonneux : ces humains n’ont décidément aucune jugeote. On décide alors de suivre le lit du ruisseau, qui nous mènera forcément à l’Esteron, jusqu’à la Clue. Au début, c’est plutôt agréable de se rafraîchir les pieds dans les quelques centimètres d’eau du ruisseau, puis, le ruisseau devient rivière, le terrain est glissant, des petites chutes d’eau apparaissent … Mais on avance, bon gré mal gré … jusqu’à un beau trou d’eau d’environ cinq mètres de haut !
Cette fois, on est bel et bien coincés. Soit on saute, mais, le chien et moi, on n’a pas envie de mourir hydrocutés, soit on grimpe à pic. Finalement, on monte par la droite en mode escalade, pour rejoindre un sommet avec une belle vue sur l’Esteron, mais pas de vue sur une descente possible…. Il faut sortir la carte, ça, c’est le moment qu’Anthony (alis Clue-man) préfère, pour ensuite faire mine qu’il sait parfaitement où on est.
Il affirme que la topo de la carte est « conciliante » (traduction: pas de saut dans un précipice en vue).
Bon, on se retrouve encore une fois les pieds dans l’eau, puis les genoux, puis la taille … Clue-man dégaine sa super tenue de canyoning improvisé (un slip). L’eau est glacée, j’en ai marre. Je m’arrête sur un rocher, je ne veux plus marcher, et on ne peut pas faire demi-tour.
J’essaie de trouver le numéro d’un hélico. tant pis ça coûtera cher, mais c’est pas grave, j’ai décidé de me nourrir uniquement d’orties. De toutes façons Anthony à mangé tous les gâteaux.
Ah mince, je ne trouve pas le numéro de l’hélico, y’a pas de réseau.
Anthony est plus ou moins en train de se noyer dans l’eau, quant à moi, au soleil sur mon rocher, je réfléchis : vaut-il mieux mourir d’hydrocution ou mourir de faim ? La première solution est plus rapide. Mais peut-être qu’avec les orties, je peux tenir un peu … Faut pas que le je dise à Anthony, pour les orties, (s’il est toujours vivant), sinon je n’en aurait plus.
Ah ben en fait, il vire un peu au violacé mais vivant, il me montre du doigt un chevreuil qui boit un coup. Milo (le seul être intelligent, quoique c’est à vérifier) lui court après comme un dératé.
Qui va s’en sortir vivant ?
Ps : ceci est une fiction, aucun animal n’a été blessé pendant le tournage.